mercredi 15 juillet 2009

Arles - Rencontres de la photo 2009


Soirée au théâtre antique, Projection de The Ballad of Sexual Dependency de Nan Goldin, accompagnement musical par les Tiger Lillies.



Ateliers SNCF, la Grande Halle



Exposition Roni Horn à la Grande Halle.



Ateliers SNCF, la Grande Halle



Projection de Luxury, dernier travail de Martin Parr sur une bande sonore de Caroline Cartier, atelier de maintenance.



Projection de photographies de Brian Griffin, atelier de maintenance.



Projection de Half Life de Michael Ackerman, au Capitole.



66 expositions dans toute la ville,
du 7 juillet au 13 septembre



Photos de l'auteur

mardi 14 juillet 2009

Arles - Rencontres de la photo 2009




Projection Annelies Strba, Shades of Time, atelier de mécanique.


David Armstrong accompagné de Nan Goldin présentant son exposition The Indecisive Moment, atelier de mécanique.


Exposition David Armstrong, The Indecisive Moment, atelier de mécanique.


Exposition David Armstrong, The Indecisive Moment, atelier de mécanique.


Exposition Antoine d'Agata, Agonie, atelier de mécanique.



Anders Petersen présentant son exposition, atelier de mécanique.


Exposition Delpire & Cie, Eglise des Trinitaires.


Exposition Delpire & Cie, Eglise des Trinitaires.


Plus de photos ici.



Arles - 40èmes Rencontres Internationales de la Photographie
66 expositions dans toute la ville
du 7 juillet au 13 septembre.



Images de l'auteur.

lundi 13 juillet 2009

Arles 2009 - 40èmes Rencontres Internationales de la Photographie



Les premières images de la semaine d'ouverture du festival qui fête cette année ses 40 ans d'existence ! Une programmation à la mesure de l'événement, dont voici un aperçu en quelques photos.



JR, collage aux ateliers SNCF


Exposition On n'a pas tous les jours 20 ans, atelier de maintenance


Joan Fontcuberta présentant son exposition Blow up Blow up, atelier des forges


Blow up Blow up


Exposition Eugene Richards, vue du livre Cocaine True, Cocaine Blue, atelier des forges


Exposition René Burri, Blackout New York, atelier des forges




40èmes Rencontres internationales de la photographie d'Arles,
du 7 juillet au 13 septembre,
66 expositions dans toute la ville



Images de l'auteur

samedi 11 juillet 2009

Lille – Transphotographiques 2009


Stanley Greene, Chalklines.


Cette année, le festival de photo lillois porte son regard vers l'Est avec pas moins de 25 expositions au programme. La sélection est éclectique puisqu'elle mêle photographes issus de l'ancien bloc soviétique et photographes occidentaux. Tchèques, Slovaques, Géorgiens, Lettons, Slovènes, et une grande majorité de Polonais côtoient sur les cimaises la production récente de photographes français, suisses, allemands et américains. L'enjeu annoncé est simple : tirer de cette diversité de regards, qu'ils soient étrangers ou familiers, une vision kaleïdoscopique de cette Europe de l'est que l'on pense si bien connaître. Alors, promesses tenues ?

Je ne vais pas faire durer le suspens et je le dis tout net, j'ai été un peu déçue par cette édition du festival. La dernière fois que je m'y étais baladée, c'était en 2005 et j'avais adoré. Le commissariat d'Anne de Mondenard avait fait des merveilles : entre Depardon, Roversi et Ristelhueber j'en avais pris plein les yeux. Cette année, l'édition s'est dotée d'un illustre parrain en la figure de Stanley Greene, mais voilà, je n'y ai pas trouvé mon compte.

La journée avait pourtant pas mal commencé avec la visite de l'expo Grégoire Eloy. Très marquée par l'influence de son maître Stanley Greene, Wisowa est une série dotée d'une indéniable poésie, même si parfois les effets de style un peu trop faciles agacent. Je préfère de loin ses photos moins travaillées dont l'aura mélancolique me rappellent Koudelka.


Grégoire Eloy, Wisowa.


Difficile d'ailleurs de ne pas avoir à l'esprit le photographe tchécoslovaque et son célèbre reportage sur les Gitans en découvrant la programmation lilloise. Pas moins de 3 expos sont en effet consacrées aux Roms : Dominique Secher avec Romanès, Antoine Sude avec Roms, porte de Valenciennes, Lille et Yves Leresche avec Roma Realities. Malheureusement je ne suis pas convaincue que cette multiplication des points de vue apporte grand chose au sujet en l'occurrence. Au contraire, les redites plombent l'ensemble, lassent et exacerbent l'impression de cliché ( et pas au sens photographique du terme). C'est vraiment dommage parce que je suis convaincue que chaque travail, présenté indépendamment des autres, aurait pu se défendre.


Yves Leresche, Roma Realities.


En prenant un peu de recul sur l'ensemble de la programmation, je me rends compte que deux attitudes se profilent, se complétant tout autant qu'elles s'opposent. Et une évidence se fait jour : il y a un fossé entre le point de vu que l'on adopte en tant qu'étranger et le regard que l'on pose sur les choses qui nous sont familières. Ca m'a particulièrement frappée au Tri Postal, en découvrant le collectif polonais Photo-Shop, et particulièrement l'expo Zuza Krajewska & Bartek Wieczorek, qui prend un tournant clairement revendicateur par le biais de la provocation. Un coup de poing pareil ne pouvait venir que de l'intérieur. Il est clair qu'à l'est, la libération des moeurs reste à faire et qu'elle a même un caractère d'urgence quand on considère la récurrence du thème. Qu'il s'agisse de Dita Pepe, qui compose un portrait cynique de la femme au sein du foyer (rappelant par certains aspects Cindy Sherman), de Bartek Wieczorek, d'Oiko Petersen ou encore de Tomasz Rykaczewski concernant l'homosexualité et la transsexualité, le combat contre les stéréotypes est lancé.


Oiko Petersen, Guys. From Poland with love.


Dita Pepe, autoportrait.

Sur l'autre versant, les photographes occidentaux n'ont pas nécessairement un regard plus distancié ou moins engagé, mais l'approche est très différente. Et l'appel de la nostalgie est souvent le plus fort, avec cette tendance à photographier les choses alors qu'elle sont en train de disparaître. Je pense là en particulier à Jesus and the cherries de Jessica Backhaus, aux Chemins de traverses de François Daumerie et à Mer(s)noire(s) de Florence Lebert. Difficile d'ailleurs, à propos de cette dernière, d'éviter la comparaison avec le travail récent de Vanessa Winship sur le même sujet.


Florence Lebert, Mer(s) noire(s).


Non, ce qui me manque, au fil de ce parcours, c'est un peu d'équilibre, un souffle, une évidence ; mon coeur en a marre de faire le grand huit entre révolte provoc et poésie désuète. Mes attentes s'incarnent dans Chalklines de Stanley Greene. Découvrir son travail sur la Tchétchénie il y a quelques années à la Galerie Vu avait été un véritable choc. Et ce même sentiment m'envahit devant Chalklines, reportage constitué durant plusieurs années passées à tenter de retranscrire la complexité de la situation au Caucase. Un enjeu financier simple, le contrôle du pétrole, pour une onde de choc dont on ne mesure que difficilement les effets sur les territoires et leurs populations. Greene, étranger si familier de cette région, en rend compte avec un humanisme et une lucidité déchirantes.


Stanley Greene, Chalklines.


Stanley Greene, Chalklines.



Stanley Greene, Chalklines.


Transphotographiques 2009,
plusieurs lieux d'exposition à Lille,
jusqu'au 12 juillet 2009.
Entrée gratuite.



P.S. A venir, encore plus de festival et de photographie puisqu'à l'heure où je poste cette note, je me trouve aux 40èmes Rencontres d'Arles. La suite en images dès lundi (quand j'aurai remis la main sur le câble de transfert de mon Canon...) !

lundi 6 juillet 2009

Promenade bruxelloise – épisode 3

(photo de l'auteur)


Oui bon, je triche un peu ! Ce n'est pas à Bruxelles que je vous emmène aujourd'hui mais à 50 minutes de train de là, à Charleroi, pour une visite du Musée de la Photographie et de l'expo Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin - Looking at the U.S. 1957-1986. Celle-ci est terminée mais j'aimerais tout de même revenir dessus brièvement.

Logé dans un ancien carmel à l'architecture de briques rouges et d'arcs brisés néo-gothiques, le musée a fait l'objet récemment de travaux qui lui ont adjoint une nouvelle aile d'un style très contemporain, faite de verre, de béton et de métal. L'accrochage des collections fait écho à cette dualité en proposant une division en deux grandes sections ; la photographie des XIXème et XXème siècles prend place dans le carmel tandis que les collections plus contemporaines sont accueillies dans la nouvelle extension.


(photo de l'auteur)


Couvrant 170 ans d'histoire de la photographie, depuis ses débuts en 1839 avec l'invention du daguerréotype jusqu'aux créations les plus récentes, l'accrochage permanent permet de découvrir le médium au travers des plus grands noms, tout en faisant une place de choix aux photographes belges. La collection d'appareils est quant à elle abritée par la galerie entourant le cloître. Pour les passionnés de photo, c'est génial. On retrouve au fil du parcours bon nombre de clichés ultra célèbres - portraits de Cameron, compositions surréalistes de Maurice Tabard, instantanés d'Henri Cartier-Bresson, pour ne citer que quelques exemples – et aussi de jolies surprises en la présence d'oeuvres moins évidentes. La section pictorialiste est particulièrement riche, et reflète l'importance historique qu'ont eu les Photo-clubs belges au sein de ce courant au tournant du siècle. Bref, la collection est très belle et vaut vraiment le coup d'oeil.


(photo de l'auteur)


Là où je suis plus circonspecte, c'est quand je me mets à la place d'un visiteur découvrant l'histoire de la photo et que je me penche d'un peu plus près sur les textes qui jalonnent le parcours et sur le matériel pédagogique mis à disposition. Pour les enfants, pas de problème, toute une section ludique permet de découvrir et d'expérimenter le fonctionnement technique de la photo et même d'appréhender ses grandes problématiques comme la retouche ou l'usage médiatique. Non, là où il y a un souci, c'est quand il s'agit de la médiation auprès du public adulte. Seuls deux textes, assez courts, introduisent les deux grandes sections (XIXème et XXème siècle), et quelques brefs topos sur les avancées techniques ou les courants artistiques rythment la visite. Et malheureusement aucun audio-guide à disposition pour combler les manques. Ce qui me dérange le plus je crois, c'est que cette quasi absence de discours autour des images entretient cette apparente transparence de la photographie ; comme si le sens se faisait jour directement, sans qu'il y ait matière à questionnement. Comme si le fait que la photographie soit un enregistrement direct et mécanique des choses impliquait qu'on l'appréhende sans sourciller, qu'on la comprenne sans même la déchiffrer, qu'on se fie à elle comme à ce qu'imprime notre rétine.


Frederick C. Baldwin, Family decorating cars, Pooler, Georgia, 1957


C'est un peu cette même utopie que poursuivent Wendy Watriss et Frederick Baldwin, photographiant inlassablement les Etats-Unis des années 50 aux années 80. L'exposition retrace tout d'abord le travail mené en solo par Baldwin sur le Ku Klux Klan dans les 50's et sur le mouvement des droits civiques et le révérend Martin Luther King dans les 60's. Par la suite, le couple entreprend une exploration à vocation sociologique de l'Amérique au travers de sa population, tentant d'en retranscrire l'immense diversité. L'humain est encore et toujours au centre du travail de Watriss lorsqu'elle réalise son célèbre et poignant reportage sur les soldats victimes de l'agent orange lors de la guerre du Vietnam. Mais en réalité, ce qui retient le plus mon attention c'est cette volonté des deux photographes de co-signer toute la série de clichés qu'ils réalisent ensemble au Texas, dans l'optique d'écarter ainsi tout débat sur le style de l'un ou de l'autre, d'éliminer toute possibilité de comparaison. Comme si leurs individualités se dissolvaient au profit d'une plus grande objectivité et que le champ était ainsi laissé libre au spectateur de recevoir l'image sans questionnement, sans passer par le filtre d'une quelconque esthétique, ou même d'un point de vue. Est-ce vraiment possible ?



Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin, German American farmers, central Texas, 1973