mercredi 29 avril 2009

Photo du jour


René Zuber, Phare d'Ouessant, 1930.

Photo extraite de l'expo Paris - Capitale photographique 1920-1940, en ce moment à L'Hôtel de Sully.

samedi 25 avril 2009

Promenade bruxelloise - épisode 2

1. Antoon Van Dyck, Le prince Thomas de Savoie Carignan, 1634, Galleria Sabauda, Turin.


Après la rétrospective Robert Capa et les façades art nouveau, l'étape suivante de ma balade à Bruxelles nous mène au Palais des Beaux-Arts pour un petit tour de l'expo De Van Dyck à Bellotto – Splendeurs de la cour de Savoie qui s'y tient actuellement. Il s'agit d'une sélection des oeuvres les plus importantes que compte la collection de la maison de Savoie, habituellement abritée par la Galleria Sabauda de Turin. Celle-ci est en cours de déménagement pour réouvrir à l'horizon 2011 dans un nouveau lieu, bien plus à même de mettre en valeur la richesse de ses collections : le Palais Royal rénové. Durant les travaux les oeuvres, qui ont bénéficié aussi pour l'occasion d'une campagne de restauration, s'offrent un séjour à Bruxelles.

Le cadre offert par le Palais des Beaux-Arts, conçu par Victor Horta dans les années 1920, est somptueux et la muséographie de l'expo y fait écho. Le parcours mêle habilement approche chronologique et thématique en retraçant les étapes majeures de la constitution de la collection de la cour de Savoie sous l'impulsion de ses monarques successifs. La sélection s'étend du XVe au XVIIIe siècle, partant des manuscrits enluminés pour s'achever avec la peinture néoclassique, et retraçant tout autant l'histoire de l'art européen de ces siècles que l'histoire du goût des souverains. Un goût motivé aussi, il ne faut pas le négliger, par l'humanisme ambiant et une volonté toute politique de prouver l'ouverture de la maison de Savoie au monde. A ce titre, l'art flamand y figure en bonne position et l'exposition lui fait logiquement une place toute particulière.


2. Peter Paul Rubens, Hercule au jardin des Hespérides et Déjanire séduite par la Renommée, vers 1638, huile sur toile, chacune des toiles 245 x 168cm, Galleria Sabauda, Turin.


Rubens est bien sûr présent avec les deux très belles toiles d'une facture très libre, un Hercule au jardin des Hespérides et une Déjanire lui faisant pendant. Ma préférence va cependant à son plus célèbre élève, Van Dyck, qui prouve son excellence à dépeindre la figure enfantine, tout en nuance et en douceur, en signant un très touchant portrait des enfants de Charles Ier d'Angleterre.


3. Antoon Van Dyck, Les enfants de Charles Ier d'Angleterre, Charles, Mary et James, 1635, huile sur toile, 151 x 154cm, Galleria Sabauda, Turin.


4. Valentin de Boulogne, Saint Jérôme dans son étude, huile sur toile, 132 x 152 cm, Galleria Sabauda, Turin.


L'autre point fort de la collection se sont les caravagesques représentés notamment par Valentin de Boulogne dont la Marie Madeleine et le Saint Jérôme frappent par leur intensité. La lumineuse Annonciation d'Orazio Gentileschi, particulièrement bien mise en valeur par la scénographie, constitue quant à elle le joyau de la collection, à mon sens. Je crois que j'aurais pu passer des heures à la contempler et à parcourir du regard l'immense drapé rouge, citation directe du Caravage, dont la présence magnétique vampirise et embrase l'ensemble de la scène d'apparence si paisible.


5. Orazio Gentileschi, L'Annonciation, huile sur toile, 286 x 196cm, vers 1623, Galleria Sabauda, Turin.


6. Bernardo Bellotto, Vue de Turin depuis le jardin royal, 1745, huile sur toile, 128,5 x 174cm, Galleria Sabauda, Turin.


Comme le promet l'intitulé de l'expo, le parcours s'achève avec une Vue de Turin depuis le jardin royal, signé du fameux védutiste, disciple et neveu de Canaletto, Bernardo Bellotto. La reproduction que je vous présente ne rend malheureusement pas du tout justice à l'extrême précision du paysage, dont on pense qu'il a pu être réalisé avec l'aide d'une camera obscura. Détail qui nous ramène à la photo et à notre prochaine étape belge : le musée de la photographie de Charleroi et l'expo Watriss & Baldwin dont sont tirés les clichés de cette semaine.

La suite très vite !



7. Raphael Mengs, Saint Pierre sur sa cathèdre, huile sur toile, Galleria Sabauda, Turin.




De Van Dyck à Bellotto - Splendeurs de la Cour de Savoie
Exposition du 20 février au 24 mai 2009
Tous les jours sauf le lundi de 10h à 18h, nocturne le jeudi jusqu'à 21h

Palais des Beaux-Arts de Bruxelles
Rue Ravenstein 23, 1000 Bruxelles

Tarif plein : 9 euros
Tarifs réduits : de 1 à 7 euros

vendredi 24 avril 2009

Photo du jour


Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin, Wedding dinner, bridesmaid and father of the bride, 1974.

Photo extraite de l'exposition Looking at the U.S. 1957-1986, en ce moment au Musée de la Photographie de Charleroi.


© Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin.

jeudi 23 avril 2009

Photo du jour


Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin, Checking the rangeland, southwest Texas, 1972.


Photo extraite de l'exposition Looking at the U.S. 1957-1986, en ce moment au Musée de la Photographie de Charleroi.


© Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin

mercredi 22 avril 2009

Photo du jour


Frederick C. Baldwin, A moment of relaxation, municipal auditorium, Savannah, Georgia, 1963.

Photo extraite de l'exposition Looking at the U.S. 1957-1986, en ce moment au Musée de la Photographie de Charleroi.


© Frederick C. Baldwin

mardi 21 avril 2009

Photo du jour


Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin, Railroad street, 1978.

Photo extraite de l'exposition Looking at the U.S. 1957-1986, en ce moment au Musée de la Photographie de Charleroi.


© Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin

lundi 20 avril 2009

Photo du jour


Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin, Saturday morning, the county seat, 1974.

Photo extraite de l'exposition Looking at the U.S. 1957-1986, en ce moment au Musée de la Photographie de Charleroi.


© Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin

dimanche 19 avril 2009

Promenade bruxelloise - épisode 1



Pas de compte-rendu d'expo parisienne, aujourd'hui on change d'air ! Je suis de retour de Bruxelles et c'est donc dans la capitale belge que je vous propose d'aller faire un tour. Art nouveau et expo photo au programme (avec une pause gaufre et bière d'abbaye, obligé) vous me suivez ?

On commence par la rétrospective Robert Capa qui se déroule en ce moment au Musée juif de Belgique. Si vous n'avez pas eu l'occasion de voir l'excellente expo Capa connu et inconnu organisée par la BNF en 2004, voilà de quoi s'offrir une petite séance de rattrapage. Parce que Capa, c'est un monument incontournable du photo-journalisme, ni plus ni moins.


1. Robert Capa, Le débarquement, paysan sicilien indiquant à un soldat américain la route prise par les Allemands, Sicile, 4 ou 5 août 1943.


Lorsqu'il fonde l'agence Magnum en 1947, aux côtés d'Henri-Cartier Bresson, de George Rodger et de David « Chim » Seymour, Capa a déjà derrière lui 15 ans de reportage à son actif. Qu'il s'agisse de ses débuts alors qu'il photographie Trotsky à la tribune ou de ses derniers clichés, pris en Indochine seulement quelques minutes avant de mourir en marchant sur une mine, la rétrospective est complète et se déploie sur les trois étages du musée. Les clichés les plus célèbres de Capa, pris lors de la guerre d'Espagne en 1936 et du débarquement américain d'Omaha Beach en 1945, sont bien sûr de la partie. Mais je me suis plus volontiers attardée sur quelques séries un peu moins connues tels que les reportages que Capa effectue en 1938 sur la guerre sino-japonaise, ou en Sicile lors du débarquement allié en 1943. Et comme on se trouve au musée juif, une place de choix a été faite aux reportages que réalise Capa dans l'Etat d'Israël naissant, témoignant de l'installation des premiers colons. La visite est complétée par la projection de 2 docs très intéressants. Seul point noir, mais il est de taille : toutes les photographies exposées sont des retirages récents et très agrandis par rapport au format dans lequel les clichés avaient été diffusés dans la presse. Et malheureusement les quelques vitrines présentant journaux et revues d'époque ne sont pas assez nombreuses pour permettre une remise en contexte suffisante. C'est dommage, mais si vous ne connaissez pas du tout Capa, l'expo vaut tout de même le coup d'oeil.


2. Robert Capa, Israël, 1949.


On continue avec un tout autre programme : une balade à vélo à la découverte des façades art nouveau dans les quartiers de Saint-Gilles et d'Ixelles. Bon plan suggéré par ma petite soeur (merci encore !), ces promenades avec guide sont organisées tous les dimanches sur des thèmes différents par l'association Pro Velo. Moi le vélo, c'est mon truc ! Ca doit faire maintenant 4 ou 5 ans que c'est devenu mon unique mode de locomotion à Paris, donc Bruxelles, même pas peur ! Mais franchement, pas besoin d'être un habitué pour suivre, la circulation est peu dense le dimanche, le rythme très peinard et les arrêts nombreux. Sur notre parcours, d'une durée de 3h30, pas moins d'une quinzaine de maisons sont au programme, dont l'hôtel Tassel, première réalisation du maître belge de l'art nouveau, Victor Horta, le célébrissime hôtel Solvay, ou encore le magnifique hôtel Ciamberlani dû à Paul Hankar. Ma préférée reste cependant la maison des architectes Léon et Ernest Delune au 6 rue du Lac, avec son immense fenêtre perçant la façade sur deux étages, sa porte d'entrée en forme de crosse et bien sûr ses sublimes vitraux à motifs floraux.


3. Paul Hankar, Hôtel Ciamberlani, n°48 rue Defacqz, 1897.


4. Albert Roosenboom, n° 83 rue Faider, 1900.


5. Victor Horta, Hôtel Tassel, n° 6 rue Paul-Emile Janson, 1893.


6. Victor Horta, Hôtel Solvay, 224 avenue Louise, 1894.


7. Jules Brunfaut, Hôtel Hannon, n° 1 avenue de la Jonction, 1903.


8. Léon et Ernest Delune, n° 6 rue du Lac, 1904.


Parmi les petits bijoux d'architecture art nouveau qu'offre Bruxelles, bien peu sont ouverts au public malheureusement. La maison Paul Cauchie, accessible le premier week-end de chaque mois, vaut largement le détour pour sa salle de réception entièrement décorée de sgraffites (quelques photos ici). Et bien entendu, impossible de faire l'impasse sur la visite de la maison Horta, dont la façade, déjà très belle, ne laisse que peu présager de la splendeur du décor intérieur. Voilà pour l'instant ce que j'ai pu apercevoir de l'art nouveau à Bruxelles, mais il me reste encore beaucoup à découvrir, comme j'ai pu le constater en faisant un petit tour sur cet excellent site. J'ai d'ores et déjà très envie de repartir et de compléter mon exploration. Vos bonnes adresses sont les bienvenues !

Voilà pour la première partie de mon séjour bruxellois. Le reste des photos est visible ici. Dans le prochain épisode : l'expo De Van Dyck à Belotto en ce moment au Bozar, et bien sûr de la photo, toujours de la photo avec une visite au musée de Charleroi où se tient l'expo Watriss & Baldwin.



Photos 1 et 2 : tous droits réservés Cornell Capa /Magnum
Photos 3 à 8 de l'auteur.