mardi 9 septembre 2008

Expos de l'été - derniers jours


Le blog tourne au ralenti en ce moment, je m’en excuse. Ce sera le cas durant quelques semaines encore, le temps d’achever mon mémoire, puis de le soutenir.

La plupart des expos de l’été sont en train de se terminer, alors profitez des derniers jours si vous n’en avez pas encore eu l’occasion. Je sais bien comment ça se passe, on se dit toujours qu’il y aura trop de monde, la queue, tout ça, et puis qu’une expo, ça dure bien assez longtemps pour qu’on trouve un moment pour s’y rendre. Et on la rate. C’est comme ça que je viens de rater l’expo Peter Doig au Musée d’art moderne de la ville de Paris.


1. Bridget Riley, Fall, 1963, émulsion sur panneau de fibres, Tate Gallery.


Il vous reste en revanche une semaine pour aller voir, toujours au MAMVP, la rétrospective consacrée à Bridget Riley. Vraiment, faites le déplacement si vous le pouvez, parce que ces oeuvres-là, il faut être bien en face de chacune d’entre elles pour comprendre toute la dimension (ou plutôt les dimensions) que peut prendre l’op art manié par un maître du genre. Plonger le regard dans ces toiles est une expérience que votre rétine n’est pas prête d’oublier et visiter cette expo m’a laissé cette même sensation qu’il y a quelques années lors de la rétrospective Rothko, le frisson que l’on ressent lorsque la couleur et les formes se mettent à vibrer et vous entraînent autre part.


Dans une semaine également se termine l’exposition Annie Leibovitz, a photographer's life, 1990-2005 à la Maison européenne de la photographie. Le parti pris de l’expo est de présenter aussi bien ses photos vues et revues de célébrités, parues dans Rolling Stones Magazine, Vogue ou encore Vanity Fair, que ses clichés pris dans l’intimité, dévoilant le quotidien de sa relation amoureuse avec l’écrivain Susan Sontag. Un grand écart d’autant plus acrobatique que les deux versants de la production de Leibovitz semblent inconciliables tant sur le plan formel qu’au niveau de la démarche même de la photographe. Autant sa production «commerciale» destinée à être publiée dans la presse témoigne d’un souci de mise en scène exacerbé et d’une volonté de transfigurer son sujet en icône, autant ses petites épreuves en noir et blanc pour la plupart, prises au sein de la cellule familiale, sont d’une fragilité et d’un naturel extrêmement touchants.


2. Annie Leibovitz, Susan et Sarah, Harbor Island, Bahamas, décembre 2002.


Dans l’une des dernières salles, vous croiserez un portrait de Richard Avedon pour qui Leibovitz conçoit une immense admiration. L’occasion pour moi de vous rappeler que l’exposition consacrée au Jeu de Paume à cet autre maître du portrait photographique dure jusqu’au 27 septembre, et que s’il fallait choisir, ce serait bien celle-ci qui remporterait mon suffrage, de très loin.